mardi 17 août 2010
Des biques, des cocotiers et des destins qui se croisent
De nouvelles sorties sur le terrain, en brousse (c`est ca la traduction plus ou moins correcte du ``bush``), un orage et des pluies diluviennes toute la nuit, resultat les pistes sont de vrais bourbiers, poncutees regulierement de marres oranges ou parfois les roues du 4x4 s`enfoncent jusqu`en haut. Des biques suicidaires sur ces pistes, derapper comme si on coinduisait sur une bonne couche de neige sans pneus neige, croiser un velo qui bele tres fort… ah non, le paquet jaune qui pend du porte bagage est une chevre vivante! Une journee avec l`epuipe de Bicycles Against Poverty (BAP), deux heure et demi de camion en ruine a l`aller, une heure trente de piste au retour en minibus, la brousse au soleil couchant, avec cette fois-ci une poule entre les pieds. Vivante la poule et donc flippante quand elle se met a gigotter tout d`un coup, je ne la vois meme pas dans l`obscurite, je la sens juste essayer de me picorer le pied, la fourbe! Une rencontre au hazard avec un medecin congolais, refugie ici depuis la guerre dans son pays, j`ai eu du mal a reparler francais de maniere naturelle, j`ai l`impression que ca fait un bail que je ne parle plus qu`anglais. Une journee juste geniale avec BAP : Muyambi, Dean, Emma, Page et les autres. Le contre coup de l`insolation le lendemain : car decharger les velos en plein soleil, monter les accessories, faire signer les contrats, passer la journee avec cette commuanute pleine de joie et si acceuillante. Des velos distribues a ces fermiers isoles, les choses faites de maniere intelligente : un systeme de microfinance qui leur permet de rembourser petit a petit le velo, des formations etc… Se laver avec une simple bassine remplie par un jerrican et developer des techniques de folie (oui, oh, ca va! :p) pour economizer cette eau que si tu l`as finie avant d`etre rincee t`as l`air maline. Une vraie entente avec Marie, Reporting Officer a Acted Kampala, juste le feeling qui passe trop trop bien. Ces soirees, la biere fraiche pour une fois. Se raconter nos vies et le reste. Fini la guesthouse qui sent la saucisse rance grille des 5h du mat, je change un peu d`air. Explorer un peu plus cette ville, improbable, imprevisible, en chantier… Se render compte du traumatisme encore present dans les esprits, prendre un peu plus conscience ce que c`est que d`etre dans une ancienne War Zone, les gens qui me demandent si je n`ai pas eu peur de venir ici. Tant a faire ici pour le developpement, tout est a faire ou refaire quasiment. Des projets et initiatives interessants, des gens qui veulent s`en sortir. De nouvelles parties de billard, une visite a l`hopital du coin (pas pour moi hein, pour moi tout roule!)… argh, les conditions sont simplement flippantes. Meme des mesures basiques d`hygiene (comme la gestion des dechets) sont totalement a l`ouest. Bon anniv` aux gens (salut les gens!!) dont c`etait l`anniv` y`a pas longtemps et que j`ai oublies. Bref… je kiffe, mon etude demarre pas trop mal, plein de rencontres en perspective. Les couleurs d`ici, les huttes perdues, cette nature si grandiose, la viande repugnante au marche, ces sourires, ces ``hi muzungu``. Des vies si difficiles, qui se battente, qui ne comprennent pas que je ne sois pas millionaire alors que pourtant je suis blanche. La musique a fond dans les bouis-bouis sur le bord de la route, manger des chapattis africains. Ici, les indiens sont les riches commercants, donc maintenant le chapatti est hyper courrant ici. Laver pour la premiere fois le jean que je porte depuis le 1er aout et avoir deja les pieds teintes de cette terre rouge. Bref un mélange d`un peu tout, desolee pour l`indigestion!
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